18/06/10
Cher journal,
Cela fait une semaine que je n’ai plus de nouvelles de Bill. Je crois que je lui ai fais beaucoup de peine. Je m’en veux. J’espère qu’il va bien.
Je n’ai bien sûr pas dit à Zac que je l’avais revu, et que nous avons eu une danse disons.. Assez collé serré. Je crois qu’il ne se doute de rien. Tant mieux.
J’ai recontacté Caroline pour que nous nous expliquions. J’ai rendez-vous avec elle dans une demi heure.
**************
Sortant de chez l’esthéticienne, je me dirige vers la place de la Concorde, où Caroline m’a donné rendez-vous. Une fois arrivée, je la cherche du regard. Elle est assise sur le rebord de la fontaine des Mers. Je la rejoins et me place face à elle. Elle se lève.
-- Moi: Salut.
-- Caro’: Salut.
-- Moi: Je pense qu’il est bon que l’on s’explique.
-- Caro’: Oui.
Elle se rassoit. Je prends place à ses côtés.
-- Moi: Ecoute, je sais que tu as été très déçue que Bill et moi on se sépare. Mais il faut que tu te fasses à l’idée, tout comme lui, que je suis avec Zac maintenant. Ça sert à rien d’essayer de nous arranger des rendez-vous ou je ne sais quoi.
-- Caro’: J’ai voulu essayer au moins.
-- Moi: Oui. Mais est-ce que tu as pensé aux conséquences au moins ?
-- Caro’: De toute façon ça change rien. Il n’est pas au courant.
Je ne la quitte pas des yeux.
-- Caro’: Quoi… il le sait ?
-- Moi: Oui. Il s’est passé… pas mal de choses.
-- Caro’: Raconte !
-- Moi: Et bien Bill m’a disons.. Forcé à aller prendre un café avec lui, sinon il débarquait chez moi. Tu n’aurais pas une petite idée de qui aurait pu lui donner mon adresse ?
Elle baisse la tête confuse.
-- Moi: Bon. Ensuite le lendemain, je me baladais avec Zac au parc, et puis on a croisé Bill et Tom.
-- Caro’: Aïe..
-- Moi: Oui comme tu dis. C’est là que Bill a dit devant Zac que je l’avais vu.
-- Caro’: Oh..
-- Moi: Ils se sont battus.
-- Caro’: Pardon ?!
Elle me regard interdite.
-- Caro’: A ce point là ??
-- Moi: C’est Zac qui a frappé le premier. Enfin bref..
-- Caro’: Mais Bill n’a rien ?
-- Moi: Non ça va. Juste quelques égratignures.
-- Caro’: Ouf.
-- Moi: Et puis on s’est revu il y a une semaine. Il m’a emmené dans un café, et là..
-- Caro’: Quoi ??
-- Moi: On a dansé.
-- Caro’: Oh..
Un petit sourire se dessine sur son visage. Quant à moi je regarde par terre, comme si je venais d’avouer faute grave en confession.
-- Caro’: Dansé… comme vous le faisiez avant ?
-- Moi: Oui.
-- Caro’: C’est bon signe ça.
-- Moi: Non. Après je lui ai dit qu’il ne fallait pas que l’on se revoit. Et depuis, je n’ai plus de nouvelles depuis une semaine.
Elle lève les bras au ciel.
-- Caro’: Mais enfin Evy ! T’as fait une grosse connerie là !
-- Moi: Non au contraire ! J’ai sauvé mon couple !
-- Caro’: Arrête, joue pas à ça avec moi. On sait très bien toutes les deux que tu l’aimes encore, et que tu n’as qu’une seule envie, c’est de l’embrasser à en perdre haleine. Si c’est pas plus.
Je me lève brusquement.
-- Moi: Non mais arrête de me prêter des propos que je n’ai pas dit !
-- Caro’: Tu les penses très fort.
-- Moi: C’est pas vrai ! C’est totalement faux !
Elle se met debout à son tour, et pose ses deux mains sur mes épaules.
-- Caro’: Evy..
Je la regarde attentivement, attendant qu’elle me parle. Mais rien ne sort de sa bouche. Son regard a dérivé plus loin derrière moi. Elle ne bouge pas d’un poil.
-- Moi: Caro’ ? Qu’est-ce qu’il y a ?
-- Caro’: Bill. Derrière toi. Avec une fille.
-- Moi: Pardon ??
Je me retourne et en effet, l’aperçois avec une fille. J’ignore ce qui m’arrive, mais mon cœur se serre à cette image. Une boule se forme dans ma gorge.
-- Caro’: Evy ? Ça va pas ?
-- Moi: Euh… si si. Je… je dois rentrer.
-- Caro’: Mais..
Je pars d’un pas rapide vers le métro, mais malheureusement, Bill m’a remarqué.
-- Bill: Evy ?
Je ferme les yeux, et respire à fond. Je prends mon courage à deux mains et me retourne, sachant que cela me fera encore plus mal.
-- Moi: Salut.
Il s’avance avec cette fille vers moi. Elle est assez grande, les cheveux châtains clairs, les yeux verts.
-- Bill: Qu’est-ce que tu fais là ?
-- Moi: J’étais avec Caroline.
-- Bill: Ah d’accord.
-- ???: Hum.
-- Bill: Oh oui. Evy je te présente Cynthia. Cynthia, voici Evy.
-- Cynthia: La Evy dont tu m’as parlé ?
-- Bill: Oui.
Elle me tend la main en souriant. Je ne vais pas lui mettre un vent. Devant Bill, ça serait vraiment mal venu de ma part. Je lui serre donc la main poliment avec un faux sourire.
-- Cynthia: Enchantée Evy.
-- Moi: De même.
-- Bill: On s’est rencontré il y a une semaine tout juste.
-- Moi: Ah okai.
Il passe son bras autour de sa taille. Je me demande si il fait exprès, mais en tout cas, ça me rend dingue. Un sentiment de jalousie s’empare de moi. J’aurais envie de m’arracher les cheveux. Ressentir ça vis-à-vis de Bill alors que je suis avec Zac est totalement incorrect.
-- Moi: Bon bah, je vais y aller.
-- Bill: A bientôt.
-- Moi: Oui, on verra.
-- Cynthia: Au revoir Evy.
-- Moi: Salut.
Puis je leur tourne le dos pour m’enfuir dans les sous terrains, aller chercher mon métro. Je l’ai juste à temps et m’assois à une place libre. En cet instant, j’aurais envie de pleurer. Oui pleurer. Oui je suis jalouse de cette fille au bras de Bill. Oui je l’aime voilà ! Il m’aura fallu juste une semaine et demie pour retourner totalement mes sentiments. Autant dire rien du tout. Ce qui me fait encore plus de peine, c’est que je vais rendre Zac malheureux. Mes sentiments n’étaient pas aussi forts que je le croyais. Je vais faire souffrir quelqu’un, et ça, je m’en voudrai toute ma vie.
J’ai repoussé Bill, et maintenant je le veux à nouveau. Je ne sais vraiment pas ce que je veux, et ça commence à m’énerver. Je vais quand même essayer de sauver mon couple. Il le faut absolument. De toute façon, maintenant Bill est avec elle, alors je n’ai plus aucune chance. Autant garder Zac.
Une fois sortie du métro, je rentre au studio. Zac est rentré du boulot, et regarde la télé dans le canapé. Je soupire, et vais m’installer à côté de lui. Je l’embrasse.
-- Zac: Coucou toi. Tu étais où ?
-- Moi: Mon rendez-vous avec Caroline.
-- Zac: Ah oui c’est vrai.
Je me cale contre lui, et fixe l’écran. Il faut absolument que je retrouve les sentiments que j’avais pour lui, avant que je ne revois Bill. Une idée me vient en tête. J’essaye alors de l’appliquer, espérant de tout cœur que ça marche.
Je prends la télécommande, et éteins la télé.
-- Zac: Hey, tu fais quoi ?
Je ne réponds pas, et me mets à califourchon sur lui, faisant glisser mes doigts sous son t-shirt. Je capture ses lèvres pour un long baiser langoureux.
-- Zac: Mmm je vois. Au fond je préfère ça.
Je souris, puis lui redonne un nouveau baiser. Ses doigts passent sous mon haut pour me l’enlever directement.
-- Moi: Rapide ! Tu es pressé ?
-- Zac: ça fait plus d’une semaine qu’on a rien fait. Tu me manques.
Face à ces mots je lui enlève à mon tour son t-shirt, et sème des baisers un peu partout sur son torse. Il me prend par les hanches, et se lève pour me porter jusqu’à la chambre sur le lit. Je lui demande rapidement plus pour arriver plus vite au but. J’ai besoin de réconfort, et d’oublier Bill un instant.
Bill.. Il hante encore mes pensées, même dans un moment pareil. Je ferme les yeux et imagine que c’est lui qui me fait toutes ces caresses. Je me remémore nos nuits d’amour passées ensemble. Le désir me consume peu à peu. Mais soudain je rouvre les yeux, et arrête mon partenaire.
-- Zac: Quoi ? Ça va pas ?
Je me rends compte que c’est pour Bill que j’éprouve ce désir, et non pour Zac. Ça y est. Là c’est définitivement foutu.
Je me lève, et me rhabille rapidement. Comme pour lui cacher ce que pourtant il a connu plusieurs fois. Mon corps ne serait plus à lui désormais.
Je m’assois au bord du lit et regarde dans le vide. Je le sens se placer derrière moi, et m’enrouler de ses bras. Un doux baiser vient se déposer dans mon cou.
-- Zac: Mon cœur, qu’est-ce qu’il se passe ?
-- Moi: Rien je… je suis juste fatiguée. Excuse moi.
-- Zac: C’est pas grave. On a tout notre temps pour ça.
Tout notre temps.. Oh non je ne crois pas au contraire. Si seulement il savait..
-- Moi: Je vais préparer à manger.
-- Zac: Okai.
Je le laisse dans la chambre, et vais à la cuisine. Je sors juste une boite de conserve. Pas la force ni le moral de cuisiner. En plus demain je reprends le boulot. Voilà qui va arranger les choses. Tout ce que je risque c’est de me faire virer. Ça aussi j’en ai vachement besoin.
Mon portable sonne. Je le sors de ma poche. Encore un appel masqué. Je décroche sans me soucier de qui ça peut être. Je suis tellement démoralisée que je me fou de tout.
-- Moi: Allo ?
-- ???: C’est Bill.
-- Moi: Ah salut.
-- Bill: Je t’appelle parce que j’ai vu que tu n’allais pas très bien tout à l’heure. Qu’est-ce qui se passe ?
-- Moi: Qu’est-ce que ça peut te faire ??
-- Bill: Okai je vois. Tu es en colère à cause de Cynthia c’est ça ?
-- Moi: Mais non qu’est-ce que tu vas chercher encore..
-- Bill: Alors dis moi pourquoi ça ne va pas.
-- Moi: Tout va bien d’accord ?! Et puis même si ce n’était pas le cas, tu n’aurais pas raison de me le demander, puisque maintenant, tu es avec quelqu’un d’autre ! Sur ce..
Je lui raccroche au nez. C’était le dernier que j’avais besoin d’avoir au bout du fil. Vraiment.
-- Moi: Raaa merde !
Zac arrive rapidement dans la cuisine.
-- Zac: Qu’est-ce que tu as ?
-- Moi: Rien, j’ai fais cramer les raviolis. Ça m’énerve.
-- Zac: Ecoute, assieds toi, je m’en occupe. D’accord ?
-- Moi: Okai. Merci.
Je lui laisse se charger de la cuisine, tandis que je vais m’installer dans le canapé. Je suis à cran, je n’en peux plus. Pourtant je veux essayer de sauver mon couple au maximum. Zac est tellement adorable… il ne mérite pas que je lui fasse ça.
Mon portable se remet à sonner. Je jure intérieurement, et regarde qui me dérange une nouvelle fois. C’est Bill. Toujours en appel masqué. Je ne réponds pas, et pars en colère dans la chambre. Je vais dans la salle de bain pour prendre une douche, bien décidée à me détendre.
J’en ressors une bonne heure plus tard, et vais me mettre directement au lit. J’entends Zac ouvrir la porte.
-- Zac: Tu ne viens pas manger ?
-- Moi: Non. Excuse moi mais je suis fatiguée. En plus je reprends le boulot demain.
-- Zac: D’accord.
Il s’approche pour m’embrasser sur la joue, puis me chuchote une bonne nuit dans l’oreille avant de sortir de la chambre. Après toutes ces émotions, le sommeil ne tarde pas à me gagner.