Larmes de crocodiles, souvenirs d'Afrique

Voici la fic dont je parlais par MP à Cynthia
Vu qu'elle est bien avancée et que je sais déjà où je vais, je vous mets le prologue. ^^

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Résumé: dur dur de protéger des animaux que tout le monde voit comme des monstres ...


Quand Shaka arriva dans le salon, il constata que la porte d'entrée était grande ouverte. Alarmé, il saisit son fusil de chasse et se dirigea vers la porte. Quand il la passa prudemment pour arriver sur la terrasse, il constata que Lorraine était installée dans le hamac. Cette dernière entrouvrit un oeil puis le referma avant de dire:
"-Rangez donc votre arme, Shaka. Ce n'est que moi.
-Excusez, mademoiselle, dit-il en baissant son fusil. Mais en voyant la porte ouverte, j'ai cru que ...
-Ne vous inquiétez pas. Vigilent, oui. Parano, non."
Lorraine tourna paresseusement la tête sur le côté pour contempler la savane, baignée par la lumière rouge du soleil levant. Depuis dix ans qu'elle vivait en Afrique, elle n'avait pas râté un seul lever de soleil.
Shaka, après avoir à son tour balayé la savane du regard, posa de nouveau les yeux sur sa jeune patronne. Cette dernière porta sa cigarette à ses lèvres, avant d'en recracher la fumée bleutée. Il détestait la voir fumer. A plus forte raison quand c'était de si bonne heure, celà signifiait qu'elle était inquiète. La jeune femme tendit le bras vers la table de tôle qui se trouvait près du hamac et tapota sa cigarette pour faire tomber les cendres dans le cendrier. (L'endroit était si sec que la moindre étincelle pouvait déclencher un incendie. La plus petite brindille ne demandait qu'à s'enflammer. Aussi, Lorraine faisait-elle extrêmement attention quand elle fumait).
"-Serait-ce indiscret de vous demander ce qui vous tracasse?" hasarda Shaka.
Lorraine ouvrit les yeux pour regarder son interlocuteur. Shaka était carré d'épaules et très grand. En un mot, impressionnant. Impressionnant, mais profondément gentil, malgré son air trop sérieux. Il était d'ordinaire peu locace avec les gens qu'il ne connaissait pas et ne souriait pas beaucoup. Il avait pourtant un très beau sourire. Ses dents, d'une blancheur éclatante, détonnait sur sa peau sombre.
"-Rien d'important, répondit finalement Lorraine. Si ce n'est que Bill et sa smala seront ici dans quelques heures."
Elle se mordit nerveusement les lèvres, avant de reporter sa cigarette à sa bouche. Shaka réprima un frisson. Lui non plus n'aimait guère voir Bill Kaulitz dans les environs. Mais ce n'était pas comme si ils avaient le choix.

C'est alors qu'une petite fille débarqua en trombe sur la terrasse pour se jeter dans le hamac avec Lorraine.
"-Bonjour maman! dit la gamine de cinq ans.
-Bonjour ma puce. Bien dormi?
-Oui! Bonjour Shaka, dit-elle avec un large sourire.
-Bonjour Marthe, répondit-il.
-Papa arrive aujourd'hui? Hein maman?
-Oui mon ange. Avec Audrey et ... comment s'appelle leur gamin, déjà? Ah oui, Léopold. "
Comme à chaque vacance, Bill venait passer quelques jours en Afrique, pour voir Marthe. Et comme un malheur n'arrivait jamais seul, il se sentait obligé d'emmener avec lui sa nouvelle compagne et leur fils. Ils s'installaient tous les trois dans un hotel en ville, avant de s'aventurer dans le coin perdu de la savane où étaient Marthe et Lorraine. Ils emmenaient la fillette le matin et la ramenaient le soir. Et c'était comme ça pendant huit à dix jours.
"-Allez chérie, dit Lorraine en écrasant sa cigarette dans son cendrier. On va prendre un petit déjeuner, et tu pourras venir faire la ronde avec maman. On va voir si les bébés crocodiles sont sortis de leurs oeufs.
-Chouette!"
Marthe se rua dans la cuisine et mit du pain dans le toaster. Lorraine quitta son hamac.
"-Vous viendrez avec nous, Shaka, dit-elle. Et vous direz à vos hommes de couvrir les autres secteurs. Il faudrait qu'on ait fini avant que Bill et sa greluche soient là."

Quelques heures plus tard, après la ronde ...
Lorraine grinça des dents en entendant arriver une voiture. Il était onze heures cinq. Bill avait, comme d'habitude, choisi la période la plus chaude de la journée pour rouler en voiture. Une vieille Golf louée pour les vacances se gara à quelques mètres de la maison, soulevant un nuage de poussière. La portière s'ouvrit et Bill en sortit.
"-Papa! fit Marthe en sortant de la maison pour courir vers lui.
-Alors ma princesse? dit-il en la soulevant pour la serrer contre lui. Comment tu vas? Tu m'as manqué!
-Toi aussi papa!"
Bill lui colla un gros bisou sur la joue. Lorraine se décida enfin à sortir de la maison à son tour. Bill se crispa un peu en voyant arriver son ex-compagne; mais esquissa toutefois un sourire timide mais sincère.
"-Salut Lorraine, dit-il. Comment tu vas?
-On fait aller. Et toi?
-ça va.
-Papa! interrompit Marthe. Ce matin, je suis allée voir les crocrodiles avec maman et Shaka!
-Cro-co-dile, chérie, corrigea Bill en souriant. Alors, les oeufs ont éclos?
-Pas encore, répondit Lorraine. C'est pour bientôt. D'ici un jour ou deux, les petits appelleront leur mère pour qu'elle vienne les sortir du nid et les porter jusqu'à l'eau.
-Alors, c'était bien de voir les crocodiles, ma puce? demanda Bill.
-Oui! Ils sont énoooormes! s'enthousiasma la fillette en faisant de grands gestes avec les bras pour mimer la taille des reptiles.
-Vous n'approchez pas trop, quand même, dit-il en levant un regard inquiet vers Lorraine.
-Oh si, on va jusque dans les nids pour les provoquer, siffla la jeune femme, agacée. Qu'est ce que tu crois, Bill? On les observe de loin. Surtout à cette période de l'année où les femelles sont prêtes à tout pour défendre leur nid."

Bill reconnut que sa question était stupide. Lorraine jeta un oeil en direction de la vieille Golf, dans laquelle se trouvaient toujours Audrey, et Léopold.
"-Ils ont l'intention de sortir un jour, ou ils comptent rester là-dedans jusqu'à ce qu'ils manquent d'air?" ironisa Lorraine.
Bill reposa doucement Marthe par terre et se dirigea vers la voiture pour ouvrir à sa compagne et leur fils. Il ouvrit la portière arrière et détacha le garçonnet pour l'aider à descendre. Puis, il adressa un regard suppliant à Audrey.
"-Chérie, viens dire bonjour. Lorraine ne va pas te manger, tu sais."
Audrey soupira lourdement et daigna enfin quitter la voiture. En la voyant sortir, Lorraine se retint de pouffer de rire. Avec sa robe blanche comme neige, son collier de perles et ses talons hauts en pleine savane africaine, Audrey était aussi ridicule qu'un buffle en tutu de danse. Audrey osa à peine lui serrer la main, sans doute par peur d'être contaminée par cette espèce de sauvageonne.
"-Relax, soupira Lorraine. Je ne mange pas de chair humaine. Je la digère mal."
Audrey adressa un regard noir à Lorraine, tandis que Léopold ouvrait de grands yeux.
"-T'as déjà mangé de la chair humaine? demanda le garçonnet à la jeune femme.
-Mais non. La dame ne dit ça que pour taquiner maman, grinça Audrey, la mâchoire serrée.
-La dame, elle s'appelle Lorraine", dit Bill en adressant un regard réprobateur à sa compagne.

Lorraine haussa les épaules.
"-Alors, c'est quoi votre programme? demanda-t-elle à Bill.
-On sait pas trop, admit-il. On va manger un bout en ville et on verra après.
-Tu ne te renseignes même pas sur ce qu'il y a à faire dans ton lieu de vacances? dit Lorraine avec une pointe de mépris.
-Papa! fit Marthe. Je pourrai te montrer les crocrodiles? Hein maman? On pourra les faire visiter?"
Audrey réprima un gémissement mais son air agacé n'échappa pas à Lorraine. La jeune femme ne tenait pas à visiter la réserve. Sans doute craignait-elle de se salir les mains ou tâcher sa robe! Lorraine répugnait à l'idée de la savoir dans le coin mais ne put résister à l'envie de l'ennuyer.
"-ça serait une idée, dit-elle enfin. Il y a beaucoup à voir. Elephants, crocodiles, girafes, zèbres ... A condition bien sûr que ton papa soit d'accord.
-Nous allons en discuter, intervint Audrey. Nous en parlerons tous les quatre, en famille."
Lorraine déglutit. "Tout les quatre en famille ..." Autrement dit, elle était de trop. Elle esquissa un pâle sourire.
"-Très bien, dit-elle. Allez-y, amusez-vous bien. Moi, j'ai du boulot. A ce soir, chérie.
-A ce soir maman! On y va, papa?"
Bill acquiesça, soulager de quitter les lieux. Lorraine regarda la voiture s'éloigner, puis retourna vers la maison.
"-Pauvre tâche", marmonna-t-elle entre ses dents.

et ben dis donc ca promet
les relations entre Bill et Lorraine a l'air assez conflictuel
je me demande bien ce qui c'est passer entre eux deux

par contre il a pas l'air d'avoir grand chose a dire avec la Audrey
mais bon si il l'aime

hâte de voir la suite

MDR

entre la feme de savane short chemise et chaussure de marche et la fille en robe et talon haut en afrique, il y a un gouffre de la taille de l'univers XD

ola ça a l'air tendu, je veux voir la suite

SUITE

Chap 1 :

Tandis que les enfants babillaient à l'arrière de la voiture, Audrey, elle, ne disait pas un mot. Bill posa la main sur son genou.
"-Chérie, dit-il. Tu peux sourire, maintenant tu sais?
-Hmm", fit-elle simplement.
Bill haussa les épaules. Audrey et son foutu caractère ...
"-Dis moi, fit-elle après un long silence. Tu ne comptes pas visiter cet endroit, quand même ...
-Cet endroit, comme tu dis, répondit patiemment Bill. C'est là que vit ma fille. J'aimerais connaître mieux son environnement, si tu permets.
-Trois crocodiles et deux girafes, ricana Audrey avec mépris.
-Personne ne t'oblige à venir. Mais moi, j'irais. Et j'aimerais que Léopold ait l'occasion de voir de vrais animaux, plutôt que des photos dans un bouquin.
-Je te préviens tout de suite, notre fils ne mettra pas les pieds dans cette réserve! trancha Audrey. Hors de question qu'il aille gambader avec cette espèce de dévergondée et revienne crotté de la tête aux pieds.
-Je ne sais pas si tu as remarqué, mon petit canard en sucre, mais nous sommes en Afrique, ironisa Bill. Et pas à Versailles. Tu risques forcément de te salir un petit peu les mains.
-Peu importe. Je ne veux pas que Léopold y aille.
-Tu as l'intention de ronchonner toute la journée? Si tu crois qu'on va passer les vacances à faire les boutiques, tu ferais mieux de prendre le prochain avion pour rentrer à la maison. Je te rappelle que c'est moi et moi seul qui ai payé ce voyage. Je pense avoir mon mot à dire. Et je dis que notre fils viendra voir la réserve. Libre à toi de rester dans tes boutiques de fringues si ça te chante; mais dans ce cas, ce n'était pas la peine de venir en Afrique.
-Je n'ai jamais demandé à venir! se défendit Audrey. Mais franchement, qu'est ce que tu croyais? Que j'allais laisser ton ex te remettre le grapin dessus?"

Bill abandonna. Audrey et ses crises de jalousie ... Il savait très bien que Lorraine ne pouvait quasiment plus le voir en peinture. (Normal, après ce qu'il lui avait fait). La seule raison pour laquelle elle gardait contact avec lui, c'était parce qu'il était le père de sa fille. Et la seule raison pour laquelle elle acceptait de leur servir de guide dans la réserve, c'était pour voir la tronche déconfite d'Audrey. Une fois que Marthe aurait grandi, une fois qu'elle pourrait voir ses parents indépendemment l'un de l'autre, le lien entre Bill et Lorraine serait coupé. Mais en attendant, il fallait trouver un moyen de redonner le sourire à Audrey, avant qu'elle ne plombe complètement les vacances.
Ce réconfort pour Audrey prit la forme d'une nouvelle robe. Quand elle quitta le magasin avec son paquet, elle avait retrouvé le sourire. Il n'en fallait pas plus. Bill se demandait souvent comment on pouvait être aussi chiante et aussi simple à la fois. Il se demandait aussi ce qui avait bien pu l'attirer chez Audrey au poind d'abandonner Lorraine et leur fille. Il aimait Audrey, mais était incapable de dire pourquoi.

Une fois installés sur la terrasse d'un restaurant, Bill interrogea Marthe.
"-Alors, qu'est ce que tu fais de tes journées?
-Bah, je vais voir les animaux de la réserve avec maman.
-Tu ne t'ennuies pas?
-Non! répondit vivement la fillette. Avec maman, je ne m'ennuie jamais!
-Tu as des copines avec qui jouer? poursuivit Bill.
-A l'école, oui. Mais là, comme c'est les vacances, elles sont toutes parties.
-Que fait Lorraine exactement, comme boulot? s'enquit Audrey.
-Elle travaille dans la réserve, je te l'ai expliqué cinquante fois, soupira Bill. Elle protège les animaux des braconniers.
-Moi aussi je veux faire ça quand je serai grand! intervint le petit Léopold. Je veux protéger les animaux.
-Ne dis pas de bêtises, chéri, fit Audrey. Ce n'est pas un vrai métier, ça.
-La maman de Marthe le fait bien, elle.
-Mais tu n'es pas obligé de faire comme la maman de Marthe. Toi, tu n'es pas Lorraine.
-Audrey, fit Bill. Laisse ce gamin rêver, tu veux?"
Audrey se renfrogna. L'idée que Léopold se gambade en compagnie de lions et crocodiles ne lui plaisait pas; et elle espérait que ce n'était qu'une lubie d'un petit de trois ans, qui passerait avec le temps.

"-Ta maman, fit finalement Audrey. Elle a un amoureux?"
Bill en avala son verre d'eau de travers et lança un regard noir à sa compagne.
"-Non, répondit Marthe imperturbable en mangeant ses pâtes. Il y a juste Shaka, qui vit avec nous.
-Qui est Shaka? demanda Bill.
-C'est un grand monsieur noir qui aide maman à protéger les animaux. Il viendra avec nous demain pour faire le tour de la réserve.
-Ta maman ne compte pas épouser Shaka? demanda Audrey sans tenir compte des regards accusateurs de Bill.
-Non, répondit simplement Marthe.
-Mais, ta maman l'aime bien non?
-Oui. Les glaces au chocolat aussi, mais elle ne les épouse pas."
Bill pouffa de rire tandis qu'Audrey réprimait un soupir agacé.
"-ça suffit, lui glissa-t-il à l'oreille. Arrête ton cinéma. On va pas parler de la vie privée de Lorraine toute la journée. Sinon ma puce, poursuivit-il à l'adresse de Marthe. Qu'est ce que tu fais avec maman, à part protéger les animaux?
-On parle, répondit la fillette. Elle me raconte des histoires. On danse, aussi!
-Ah oui? fit Bill en souriant.
-Oui! Le soir avant de manger, on met la musique dans le salon et on danse. Elle danse bien, maman!"

****

Le soir, Tom Kaulitz reçut un appel de son frère, Bill.
"-Alors? s'enquit Tom. Comment va ma nièce?
-Marthe va très bien, répondit la voix de Bill à l'autre bout du fil. Tu la verrais, elle a bonne mine!
-Je n'en doute pas, avec le soleil africain!
-Elle ressemble de plus en plus à Lorraine, ajouta Bill un peu tristement.
-A qui voulais-tu qu'elle ressemble? A Audrey? fit Tom.
-Non, bien sûr que non ... Enfin ... Demain, on va visiter la réserve.
-Je te hais, sale veinard! Tu as intérêt à ramener des photos!
-J'y compte bien.
-Comment va Lorraine? demanda Tom.
-Bien!" répondit Bill un peu trop vite.
Tom soupira. Il ne comprendrait jamais pourquoi Bill avait abandonné Lorraine et leur fille pour cette peste d'Audrey. Certes, Lorraine n'avait pas un caractère facile, mais elle avait un bon fond et consacrait son énergie à la sauvegarde des espèces menacées. Audrey, elle, ne se prendrait jamais la tête pour autre chose que sa petite personne. Dés le départ, Tom l'avait regardée de travers. Il aurait voulu dire à son frère "Vire-moi ça!"; mais elle était déjà enceinte. Tom discuta un moment encore avec Bill avant de raccrocher.

****

Marthe aidait Lorraine et Shaka à mettre la table et faire la cuisine pour le dîner.
"-Qu'est ce que tu as fait de ta journée avec papa? demanda la jeune femme.
-On a fait les boutiques", répondit la fillette.
Lorraine ricana.
"-J'hallucine, marmonna-t-elle. Je te jure ...
-Dis maman, c'est vrai que tu vas te marier avec Shaka?"
Lorraine et Shaka ouvrirent de grands yeux.
"-Qu'est ce que tu racontes? demanda-t-il.
-C'est Audrey qui l'a dit! se défendit la petite fille.
-Et tu y as cru, petite sotte? dit sa mère en lui ébouriffant affectueusement les cheveux. Audrey disait ça pour te taquiner, chérie."
Après le repas, Lorraine alla coucher Marthe.
"-On se lève tôt demain, lui dit-elle. On ira voir si les bébés crocodiles auront éclos.
-Oui! répondit Marthe avec enthousiasme. Maman, tu sais ... Je suis d'accord pour que tu te maries mais Shaka ne prendra jamais la place de papa.
-Chérie, soupira Lorraine. Shaka et moi n'avons pas l'intention de nous marier. On s'apprécie beaucoup mais on n'est pas amoureux. Et même si c'était le cas, je sais que personne ne prendra jamais la place de ton papa. D'accord?
-D'accord.
-Allez. Bonne nuit, ma puce." fit Lorraine en l'embrassant sur le front.

Après avoir bordé Marthe, Lorraine se rendit sur la terrasse, où se trouvait déjà Shaka. La lumière de la lampe éclairait doucement sa peau sombre, ses grands yeux noirs.
"-Cette petite a de drôles d'idées, dit-il.
-C'est plutôt l'autre pétasse, grinça Lorraine en allumant une cigarette avant de s'assoir à côté de lui. Elle va finir par lui embrumer le cerveau. J'irai lui en toucher un mot, demain."
Ils restèrent un moment sans rien dire, la savane baignait dans l'obscurité, seul le chant des grillons troublaient le silence.
"-Toujours pas de braconniers à l'horizon? demanda la jeune femme.
-Non, répondit Shaka. Mais il faut rester vigilent. Les peaux de léopards et guépards se vendent comme des petits pains. Les peaux de crocodiles aussi.
-Ce sont les crocodiles qui m'inquiètent le plus, confia Lorraine. Une peau de croco ne choque pas autant qu'une peau de guépard. Les gens voient encore les crocodiles comme des monstres et ne vont pas se plier en quatre pour les faire protéger."
Shaka ne répondit pas, mais savait qu'elle avait bigrement raison. De plus, les bébés crocodiles allaient bientôt éclore.
"-Je vais aller me coucher, dit-elle. Ne tardez pas trop, Shaka. Les lions vont bientôt sortir chasser. Je ne voudrais pas vous retrouver à moitié dévoré demain matin.
-Ne vous inquiétez pas pour moi.
-Soit. Bonne nuit, Shaka.
-Bonne nuit, mademoiselle."
Lorraine allait passer la porte pour retourner dans la maison quand elle ajouta en souriant:
"-Shaka, arrêtez donc de m'appeler mademoiselle. Vous m'énervez."
Le grand homme noir laissa échapper un petit rire et acquiesça d'un signe de tête.

ah ben je comprends mieu pourquoi c'est tendu entre Bill et Lorraine
l'avoir quitter pour cette greluche ya de quoi
Oh bill jamais tu restera avec cette folle
tu as étais bien con.......

et la petite a déjà le regard bien tremper comme sa mère

suite suite

J'ADORE
J'ADORE
J'ADORE
J'ADORE
je trouve pas quoi d'autre dire hihii
c'est super original et je sens qu'il va y avoir plein de rebondissement avec cette pétasse d'Audrey et le caractère de Lorraine héhé

je demande une suiiite vite vite
bisou jtd

j'ai lu les deux suites et franchement j'adore
je sais pas pourquoi je pense à "out of africa"

mais la pétasse pas sympa a le même prénom que ma fille

nan mais c quoi cette Audrey là -.-"
MDR pas la peine d'aller en Afrique si c'est pour faire les boutiques, plutot aller à Paris!!!! XD

bon moi vouloir une suite

Chap 2:

"-Marthe, réveille-toi ma chérie, fit Lorraine en lui caressant les cheveux le lendemain matin, très tôt.
-M'man, souffla la fillette d'une voix ensommeillée. Encore cinq minutes.
-Si tu veux venir voir les bébés crocodiles, c'est maintenant."
A la mention des petits, Marthe sauta hors de son lit. Un peu plus tard, la mère et la fille étaient près du fleuve, à distance raisonnable toutefois pour ne pas déranger ou effrayer les animaux. Même si les crocodiles avaient appris à reconnaître Lorraine et à l'accepter; ils n'hésiteraient toutefois pas à attaquer si ils percevaient une menace pour leurs petits. La lumière du soleil levant faisait scintiller l'eau et donnait au sable une couleur rouge. Silencieuses, Marthe et Lorraine attendirent. Quelques minutes plus tard, de petits cris venant de sous le sable se firent entendre. Lorraine sourit en voyant les yeux de Marthe briller. Une première femelle crocodile ne tarda pas à se montrer. Elle sortit de l'eau et remonta sur la plage, pour commencer à creuser et faire sortir sa progéniture du nid.
"-Les bébés ne risquent pas d'étouffer, sous le sable? murmura Marthe, subitement inquiète.
-Ne t'inquiète pas, ma puce, chuchota Lorraine. Ils ne sortiront des oeufs qu'une fois à l'air libre."
Marthe regarda de nouveau la mère qui tâchait de déterrer ses petits. Une deuxième femelle sortit de l'eau à son tour.
"-Maman, fit la petite fille. Regarde celle-là. Elle est énorme!
-Oui, fit Lorraine. Elle s'appelle Arsika.
-Tu leur donnes même des noms?
-Quand ils sont reconnaissables, oui."
Arsika était de loin la plus grande femelle des alentours. Les deux crocodiles continuaient de creuser, jusqu'à ce que les oeufs soient enfin à l'air libre. Les bébés cassèrent aussitôt leur coquille. Les femelles prirent alors les bébés un à un dans leur gueule.
"-Maman! fit Marthe. Elles vont manger leurs petits!
-Mais non, chérie. Elles vont juste les porter jusqu'à l'eau. Tiens, regarde."
Quelques petits dans sa gueule, Arsika retourna vers l'eau pour aller les déposer dans un lieu sûr, avant de revenir chercher les autres."

Un peu plus tard arrivèrent Bill, Audrey et Léopold, pour visiter la réserve. Marthe courut aussitôt vers son père.
"-Papa! fit-elle en lui sautant au cou. Les bébés crocrodiles sont nés!
-Ah bon? C'est formidable, ma puce! dit-il en souriant. Quand ça?
-A l'aurore, répondit Lorraine avec un sourire sincère. On les a vu éclore, on a vu leur mère venir les chercher. C'était magique!"
Audrey pouffa. Elle ne voyait pas ce qu'il y avait de magique chez les crocodiles. Des machines à tuer, voilà tout! Lorraine adressa un regard narquois à Audrey.
"-Tu crois vraiment qu'une robe bleu ciel soit l'idéal pour visiter une réserve africaine? lui demanda-t-elle.
-Je ne sortirai pas de la voiture, trancha Audrey. Je n'ai pas l'intention de venir gambader dans la boue ou dans les hautes herbes.
-Je note un progrès toutefois, puisque tu n'as pas mis de talons hauts. Allez, on y va", ajouta-t-elle avant que Audrey ait eu le temps de protester.
Lorraine emmena le petit groupe jusqu'à une grosse voiture beige, qui pouvait tous les accueillir. Ils étaient six, en comptant Shaka.
"-Mesdames et messieurs, je vous demanderais de bien vouloir garder vos vitres fermées, fit Lorraine en bouclant sa ceinture de sécurité. Merci de votre compréhension."
Lorraine et Shaka étaient installés à l'avant, lui au volant, elle sur le siège passager. A l'arrière, Léopold était sur les genoux de Audrey; et Marthe sur ceux de Bill. Le moteur commença à ronronner et la voiture démarra.

Bill regardait à travers la vitre cettea savane qui était maintenant le quotidien de sa petite fille; songeant que c'était un endroit aussi dangereux que magnifique. Dans un sens, Marthe avait une chance inouïe de pouvoir grandir dans un tel milieu. Même si celà avait aussi des inconvénients qui n'étaient pas négligeables. Il ne fallait pas trop traîner le soir; puisque les lions chassaient à la tombée de la nuit et s'approchaient parfois de la maison. Il fallait impérativement que tout soit fermé à double tour. Par bonheur, dans la journée, ils n'osaient pas. Heureusement, Shaka et ses hommes étaient là pour veiller non seulement à la sauvegarde des espèces, mais aussi à la sécurité; se chargeant d'éloigner les prédateurs qui s'approchaient trop près.
Un sourire apparut sur le visage de Bill en appercevant les silhouettes dégingandées des girafes, certaines étaient accompagnées d'un petit. La savane s'étendait sur des centaines de kilomètres carrés, quelques arbres poussaient ici et là.
"-Papa! fit Marthe. Regarde là-bas! Des léopards!
-Ah non, ça ce sont des guépards, ma puce, corrigea-t-il.
-A quoi tu les reconnais, papa?
-Les guépards ont des espèces de larmes noires sur la figure. Et ils sont moins costauds que les léopards, expliqua Bill. Tu les vois souvent, ces trois guépards, Lorraine?
-Oui, ce sont trois frères, répondit-elle. Ils sont encore jeunes.
-Et des léopards, on aura une chance d'en voir?
-Oh tu sais, les léopards sont plutôt nocturnes. Ils ne sortent pas tellement en pleine journée, ils restent à l'ombre ou alors dans les arbres. Après, on en croisera peut être un, on ne sait jamais."

Marthe sur les genoux, Bill continuait de parcourir la savane du regard.
"-Papa! Regarde les éléphants là bas!
-J'ai vu, ma puce. On ne peut pas s'approcher?
-Il vaut mieux pas, répondit Lorraine. Les éléphants sauvages n'ont rien à voir avec ceux qui sont dressés dans les cirques. Si ils se sentent menacés, ils n'hésiteront pas à charger.
-C'est si dangereux que ça, les éléphants? intervint Audrey.
-Si tu ne me crois pas, tu peux aller vérifier par toi même", répondit Lorraine.
Vexée, Audrey se mura de nouveau dans le silence. De son côté, Shaka ne disait rien non plus, se contentant de conduire, suivant les indications de Lorraine. Cette dernière sentit la tension de Shaka. Il n'aimait pas Bill et encore moins Audrey. Mais il prenait sur lui. Elle lui donna une petite tape amicale sur l'épaule, à laquelle il répondit par un sourire.
"-Papa! fit le petit Léopold. Regarde les cheval en pyjama, là-bas!"
Bill éclata de rire, tandis que Marthe regardait d'un air soupçonneux ce petit bonhomme de trois ans avec qui elle partageait son père.
"-Ce sont des zèbres chéri, corrigea Bill en passant affectueusement sa main dans les cheveux de son fils sans cesser de rire. Ce ne sont pas tout à fait des chevaux, mais ils sont de la même famille."
Par le rétroviseur, Lorraine regardait elle aussi le petit Léopold. Il ressemblait beaucoup à Bill, à l'exception des yeux bleux, qu'il tenait d'Audrey. Lorraine sourit vaguement. Le garçonnet n'avait rien demandé, il n'y était pour rien dans cette histoire.
"-Où sont les lions, maman? demanda Léopold.
-J'en sais rien", grogna Audrey.
(Traduisez: je m'en fous).

Après un moment, Shaka arrêta la voiture non loin des rives du fleuve, pour voir les crocodiles.
"-Il va falloir sortir un petit peu, dit Lorraine.
-Tu es sûre? fit Bill, inquiet.
-Oui. Ne vous approchez pas trop près, par contre. Vous restez ici pendant que je ..."
Audrey, Bill, Marthe, Léopold et Shaka restèrent près de la voiture tandis que Lorraine approchait doucement du bord. Elle s'agenouilla et tapota doucement la surface de l'eau. Bill l'observait avec curiosité, se demandant ce qu'elle fabriquait. Il manqua de sauter en l'air en voyant un crocodile nager dans sa direction, la tête à fleur d'eau. L'animal sortit de l'eau, et approcha de Lorraine. Cette dernière passa sa main sur la tête du crocodile en souriant.
"-Bonjour à toi aussi, Ali, dit-elle. Comment tu vas?
-Parce qu'elle apprivoise des monstres, maintenant? s'étrangla Audrey.
-Ce ne sont pas des monstres, chérie, dit Bill. Ce sont simplement des animaux.
-Il pourrait n'en faire qu'une bouchée! La découper en morceaux!
-Comment tu crois que ces bêtes finiraient si il n'y avait pas de gens comme Lorraine pour les protéger? Ils seraient eux aussi découpés en morceaux pour finir en porte feuille, sac à main ou bracelet de montre. Pas terrible pour un crocodile, tu ne trouves pas?" marmonna-t-il.
De son côté, Lorraine caressait toujours le crocodile. Bill saisit son appareil photo et voulut immortaliser cet instant mais Audrey l'en empêcha.
"-Si tu crois que je veux voir des photos de ton ex dans nos albums, tu te trompes.
-C'est surtout l'apprivoisement du croco, que je veux photographier, soupira Bill. Je pense avoir encore le droit de photographier ce que je veux."
L'objectif braqué vers Lorraine et l'animal, Bill commença à mitrailler. La jeune femme avait dompté cet énorme crocodile qui aurait pu la réduire en bouillie d'un simple coup de mâchoire. Elle se pencha et déposa un baiser sur le museau du reptile.
"-Je peux aller voir le crocodile? demanda Léopold.
-Hors de question! répondirent en choeur Audrey et Bill qui pour une fois tombaient d'accord.
-Pourquoi? fit le garçonnet, déçu.
-Le crocodile connaît bien Lorraine, expliqua Bill. Toi, il ne te connaît pas. Je ne suis pas sûr qu'il te laissera approcher.
-Il t'avalera d'un seul coup, ajouta Audrey. Sans même te regarder!"
Bill lança un regard noir à sa compagne qui avait manifestement décidé de pourir la journée.

Une fois que Lorraine eut fini avec le crocodile, elle se leva et rejoignit les autres.
"-A quoi tu joues, là? demanda Audrey.
-Je voulais juste vous prouver que les crocodiles n'étaient pas des monstres, rétorqua-t-elle.
-Comment as-tu réussi à l'apprivoiser? demanda Bill.
-Avec du temps et de la patience. Et Ali est moins farouche que les autres. Et comme c'est un mâle, il n'a pas de nid à défendre. Si ça avait été une femelle, ça n'aurait pas été prudent de l'approcher avec ses petits derrière.
-Tu en as apprivoisé d'autres? demanda le jeune homme.
-J'essaie de faire ami-ami avec Arsika. La grande femelle, de l'autre côté, là-bas. Tu la vois?
-Oui.
-J'essaie aussi de l'approcher, mais elle est moins coopérative qu'Ali, ça va pas être de la tarte.
-Combien de temps vit un crocodile? poursuivit Bill, manifestement très intéressé.
-Oh ... Les plus forts peuvent vivre une centaine d'années.
-Tant que ça?
-Eh oui! répondit Lorraine. Bon, et si on continuait la visite?
-Je veux voir les lions!" fit Léopold.

allez Lorraine, fou Audrey dans l'eau qu'on rigole ptdr XD
à l'eau à l'eau

suite

grâce à toi on apprend une foule de choses sur les animaux d'afrique en particulier
je te dis m***e

j'ai adorer cette suite
je me demande combien de temps cela va encore durer avant qu il y ai un clash entre Lorraine et Audrey
et ce que Bill va faire.........

suite ma belle
jtd

Chap 3:

Le petit groupe poursuivit la visite, jusqu'au territoire des lions, que Léopold voulait absolument voir.
"-On approche, fit Shaka. Il faut rester prudent.
-Vous faîtes sauter les lions dans des cerceaux en feu? demanda Léopold.
-Mais non! répondit Marthe, que ce petit blondinet commençait à agacer. On n'est pas dans un cirque!
-Marthe, sois gentille, fit Lorraine en la regardant dans le rétroviseur. Explique-lui calmement."
La fillette grinça des dents.
"-Ici, les lions sont sauvages, dit-elle. Ils sont pas pavoisés.
-Apprivoisés", rectifia Bill.
Marthe haussa les épaules et se tourna de nouveau vers la vitre pour regarder dehors.
"-ça y est, il y a trois lionnes, là-bas, dit Shaka. Regardez.
-Maman! s'agita Léopold. Regarde là-bas! C'est Sarabi, la maman de Simba!
-Hmmm", fit-elle simplement.
Bill se retint de secouer Audrey comme un prunier. Elle pouvait au moins faire un effort pour son fils, non? Le petit s'extasiait devant tous les animaux qu'ils croisaient et elle s'en fichait comme de sa première couche-culotte.
"-Mais non! C'est pas Sarabi! fit Marthe. Hein maman, c'est pas Sarabi?
-Chut, fit Lorraine. Laisse-le les appeler comme il veut, chérie. Il a trois ans."
Marthe se renfrogna. Bill sourit et l'embrassa sur le front. Léopold continuait de s'extasier en voyant apparaître un lion adulte.
"-Papa! fit le garçonnet. Regarde, c'est Mufasa! Le papa de Simba!
-Oui, chéri, dit Bill.
-Il s'appelle même pas Mufasa, marmonna Marthe avec un air boudeur.
-C'est pas si grave que ça loulou, quand même, dit Lorraine en lui adressant un clin d'oeil. Il comprendra quand il sera un peu plus grand."
Bill tâchait de prendre des photos. Pas facile avec les vitres relevées, mais les consignes étaient formelles.
"-Tu nous enverras d'autres photos par mail? demanda-t-il à Lorraine. Avec les vitres, les miennes vont pas être géniales.
-Okay, je vous enverrai ça, répondit la jeune femme d'un air absent.
-Où ils sont les bébés? demanda le petit garçon.
-Regarde ici, dit Bill. Mais il y en a combien, des lionceaux?
-Ce sont plusieurs portées différentes, expliqua Lorraine. Les lionnes élèvent leurs petits tous ensemble. Là, il y a neuf petits. Et encore, ils n'ont pas tous survécu.
-Mais pourquoi? demanda Léopold d'un air triste.
-C'est comme ça, chéri, répondit Bill. C'est la loi de la nature. Il n'y a que les plus forts qui survivent. Les autres disparaissent."

Le petit Léopold avait du mal à lâcher les lions du regard. Lui qui était fan du "Roi Lion", il pouvait enfin en voir des vrais!
"-Maman, fit Marthe. Ils sont où les guépards?
-Oh tu sais chérie, les guépards ont peur des lions. Ils ne s'approchent pas. Si il y a des lions dans le coin, il y a peu de chances qu'on trouve des guépards à côté.
-Pourquoi ils ont peur? demanda la fillette.
-Parce que les lions sont plus forts qu'eux. L'autre jour, une des lionnes a tué un guépard. Et même si elle ne l'avait pas tué, une blessure aurait détruit ses capacités de chasse. Il serait vite mort de faim.
-Je croyais que les guépards étaient les animaux les plus rapides, dit Bill. ça me paraît bizarre qu'une lionne ait pu en attraper un.
-C'est pourtant ce qui s'est passé, dit Lorraine. Le guépard devait déjà être blessé, ou affaibli. Ils sont peut être rapides, mais sur de courtes distances. Ils ne sont pas endurants, et pas très costauds.
-Ils peuvent courir à combien de kilomètres heures? demanda le jeune homme.
-Cent kilomètres à l'heure, grosso modo. Sur deux cent mètres."
Après avoir vu les lions, ils reprirent la visite de la réserve.
"-Vous avez de la chance, dit Lorraine. C'est pas tous les jours qu'on peut voir tant d'animaux à la fois. Eléphants, guépards, lions, crocodiles, girafes, zèbres... La pèche était particulièrement bonne.
-On peut voir Shere Khan? demanda Léopold. Le tigre dans "Le Livre de la Jungle".
-Il n'y a pas de tigre en Afrique, mon coeur, répondit Bill. Pour ça, il faudrait aller en Asie."

Une fois la journée finie, Bill, Audrey et Léopold reprirent leur voiture pour regagner l'hotel.
"-Eh bien pour un désastre, soupira Audrey.
-Je ne trouve pas, j'ai passé une journée agréable, fit Bill.
-Je ne me suis jamais sentie aussi jugée de ma vie!
-En même temps, tu débarques avec ta petite robe et tu ronchonnes toute la journée. Tu m'étonnes que Lorraine et Shaka soient à cran. Déjà que c'était pas facile pour tout le monde, mais chacun faisait des efforts. Sauf toi.
-Je ne comprendrai jamais pourquoi tu ne coupes pas les ponts avec cette espèce d'évaporée! fit Audrey.
-C'est la mère de ma fille; ça te va comme raison? Quoi que tu dises, Lorraine sera toujours la maman de Marthe.
-Tu crois que c'est une vie pour une gamine de cinq ans? Vivre seule avec sa mère et un homme inconnu au beau milieu de la savane?
-Shaka n'est pas un inconnu! rétorqua Bill.
-Tu sais très bien ce que ce veux dire! Il vit avec elles alors qu'il n'est ni le père de Marthe, ni le compagnon officiel de Lorraine. Et vu tous les hommes avec lesquels elle bosse, ça m'étonnerait pas que ça soit un peu olé olé, de temps en temps! Combien crois-tu qu'elle en ait eu dans sa chambre?
-Je connais Lorraine mieux que toi. Et je peux te dire qu'elle n'est pas comme ça! Je ne veux plus t'entendre dire du mal de la maman de Marthe!
-Quand Marthe sera grande, comment fera Lorraine? Elle lui collera un sac sur la tête pour qu'elle la voie pas en train de baiser? poursuivit Audrey. Combien de temps crois-tu qu'il s'écoulera avant que ces sauvages ne s'intéressent plus aux fesses de Marthe qu'à celles de sa mère?
-Tu es dégueulasse! Maintenant, si tu as encore d'autres horreurs de ce genre, garde-les pour toi! Je veux plus t'entendre! Et Shaka n'est pas un sauvage! Ses hommes non plus! Tu serais pas un peu raciste sur les bords?"
Audrey ne répondit pas.
"-Papa! intervint Léopold. Un jour, on ira voir des tigres?
-On verra, chéri. Il faudrait déjà avoir l'occasion d'aller aux Indes.
-On a pris des photos?
-Oui filston, t'inquiète pas. Et Lorraine nous en enverra d'autres."
Audrey se renfrogna. Lorraine, Lorraine ... Toujours Lorraine! Elle avait juste oublié un détail en prenant Bill. Si elle le voulait lui, elle devrait aussi se farcir Marthe. Et par la même occasion, sa mère! Elle avait hâte de quitter l'Afrique, de retrouver l'Allemagne. Une fois de retour là-bas, tout redeviendrait normal ... jusqu'aux prochaines vacances. Les vacances étaient toujours consacrées à l'Afrique, pour aller voir Marthe. Mais jamais, jamais, ils n'étaient partis tous les trois! Juste elle, Bill et Léopold. Pas une fois. Jamais! Et à chaque fois qu'Audrey le lui reprochait, Bill explosait. "Il va falloir que je m'excuse de penser à ma fille, maintenant?" s'écriait-il.

Pendant ce temps, alors que la nuit commençait à tomber, Lorraine et Marthe mettaient la table. Une fois terminé, pendant que le repas chauffait, Lorraine glissa un CD dans le lecteur du salon. Les premiers accords de "Billie Jean" se firent entendre.
"-Ah oui!!!" fit Marthe en commençant à danser.
Marthe avait une interprétation très personnelle du mot "danse", car celà signifiat pour elle "sauter partout en remuant les bras tous les sens", ce qui avait le don de faire rire sa mère.
"-Maman, montre comment tu marches à l'envers!"
Lorraine sourit et éxécuta un "moonwalk", qu'elle arrivait à merveille à reproduire, sous les yeux ahuris de sa fille.
"-Comment tu fais? demanda la fillette sans cesser de sauter dans tous les sens.
-C'est pas difficile, je te montrerai."
Shaka rentra à son tour, après avoir fait une dernière ronde avec ses hommes. Il ne fut guère étonné de voir la mère et la fille danser dans le salon. Il sourit. Il ne le disait jamais mais il adorait ces moments. Le seul moment de la journée où Lorraine paraissait détendue. Elle souriait, elle rigolait avec sa fille, se mettait à l'aise avec son débardeur et son short, ses minis-tresses noires terminées par des perles colorées virevoltant autour de son visage. Elle était belle, quoi! Lorraine adressa un clin d'oeil complice à Shaka, sans cesser de danser avec Marthe. Un frisson parcourut le bas du dos de la jeune femme quand Shaka lui répondit par un sourire.

A l'hôtel, Bill cherchait sur internet les différentes activités à faire dans le coin avec Marthe.
"-Cherche pas, fit Audrey. Marthe habite ici toute l'année. Elle a dû faire toutes les activités possibles et imaginables. De toute façon, à part visiter la réserve et aller à la plage, il n'y a pas grand chose à faire.
-Tiens, aller à la plage ne serait pas une mauvaise idée", fit Bill.
Audrey haussa les sourcils, surprise de voir que, pour une fois, ils étaient d'accord. Bill approcha d'Audrey et l'embrassa sur le front avant de la serrer dans ses bras. La jeune femme lui rendit son étreinte.
"-Je sais que ce n'est pas facile, lui chuchota Bill en caressant ses cheveux dorés. Mais avec un peu de bonne volonté, tout le monde devrait pourvoir s'entendre. Je ne te demande pas de sauter au cou de Lorraine. Juste de garder en tête que c'est la maman de ma fille. Et que pour voir Marthe, il faudra obligatoirement passer par Lorraine.
-Je sais, dit-elle. Mais j'ai trop peur qu'elle te reprenne.
-Ne t'inquiète pas pour ça. On ne se voit encore que pour le bien de Marthe. Lorraine n'est plus ma compagne, mais Marthe sera toujours ma fille. Je ne peux pas tirer un trait sur elle. Tu peux comprendre ça, quand même non?
-Bien sûr, répondit Audrey.
-Bon. Allez. Essaie d'ignorer Lorraine et de profiter des vacances, chérie. Si tu veux, j'irai chercher Marthe tout seul demain. Comme ça, tu n'auras pas à voir sa mère. On passera vous chercher toi et Léopold ensuite à l'hotel; et on repartira tous ensemble. ça te va?
-Tu me promets de la repousser si elle te fait des avances? demanda Audrey.
-Elle ne le fera pas, mon coeur. Ne t'inquiète pas. Elle fait de gros efforts pour ne pas me coller des baffes, je le vois bien, plaisanta-t-il pour la rassurer. Elle ne veut plus de moi, c'est fini.
-Et toi, tu ne veux plus d'elle non plus, n'est ce pas?
-Tu crois vraiment que je serais venue avec toi si j'aimais encore Lorraine?"
Audrey esquissa un pâle sourire. Bill passa sa main sur la joue de sa compagne et l'embrassa.
"-Je t'aime", lui chuchota-t-il en la poussant sur le lit.

elle m'énèrve cette Audrey
j'ai l'impression qu'elle se fou de la gueule de Bill je sais pas pourquoi
suite

Chap 4:

Le lendemain matin, Lorraine était occupée à coiffer Marthe sur la terrasse, avant que son père n'arrive. La jeune femme brossait avec application les cheveux soyeux de sa fille.
"-Maman, tu pourrais me faire plein de petites tresses, comme pour toi?"
Lorraine sourit. Elle repensa à la soeur de Shaka qui avait passé beaucoup de temps à lui faire toutes ces tresses, à enfiler les petites perles pour les faire tenir. En plus avec la longueur qu'elle avait, il avait fallut un petit bout de temps.
"-Je ne pense pas chérie. Tu sais, ça prend beaucoup de temps, et ça abime les cheveux si on les garde trop.
-Pourquoi tu en fais, alors?
-Parce que mes cheveux à moi sont déjà abimés donc c'est pas grave, répondit Lorraine. Les tiens sont tout doux, on va pas les achever maintenant, tu ne crois pas?
-D'accord."
Lorraine se contenta de faire deux tresses dans les cheveux chatain foncé de Marthe. C'est à ce moment là que son portable sonna. Lorraine décrocha.
"-Hallô?
-Lorraine, c'est Bill. Je te dérange pas?
-Pas trop.
-Dis, est ce que ça te dérangerait d'amener Marthe jusqu'à l'hotel en voiture? demanda-t-il.
-Tu te fous de moi?
-Lorraine, je t'en prie. La Golf qu'on avait louée vient de nous lâcher. C'est juste pour aujourd'hui, le temps qu'on en loue une nouvelle. Demain, je viendrai chercher la petite, comme d'habitude.
-Décidément, vous avez tous juré de me pourir la vie. J'ai autre chose à faire, Bill. Figure-toi que je ne suis pas en vacances, moi!
-Lorraine, c'est juste une fois! Tu peux bien faire ça, non?
-Tu fais vraiment chier, Bill, maugréa-t-elle. On se retrouve où?"

Lorraine termina de préparer Marthe et elles s'installèrent toutes les deux dans la voiture.
"-Pourquoi papa vient pas me chercher, maman?
-Il a un problème de voiture, chérie. Donc, c'est moi qui te conduis."
Lorraine fit démarrer la voiture. Elles roulèrent jusqu'à l'hotel où étaient Bill, Audrey et Léopold. Bill attendait, assis sur un muret à côté de l'entrée. Lorraine sortit de la voiture et ouvrit à Marthe. La fillette courut vers son papa, comme tous les matins.
"-Je suis vraiment désolé, dit-il à Lorraine en serrant Marthe contre lui. Je ne pouvais pas prévoir que ...
-T'inquiète pas, soupira Lorraine. C'est pas la fin du monde. Bon, j'ai pas le temps, je dois y aller. Tu ramènes la petite ce soir ou je dois venir la chercher?
-Normalement, je te la ramène. On aura la nouvelle voiture dans la journée. Au pire, si il y a un soucis, je te téléphonerai."
Lorraine embrassa Marthe et repartit.
"-Quel caractère, soupira-t-il en retournant vers l'hotel.
-Pourquoi tu dis ça, papa?
-Pour rien ma puce. Allez viens mettre ton maillot. On va aller à la piscine de l'hotel, en attendant qu'on ait la nouvelle voiture."
Bill emmena Marthe dans la chambre où étaient Audrey et Léopold.
"-Bonjour Marthe", dit Audrey avec un sourire sincère.
Bill sourit à son tour. Audrey était plus détendue quand elle n'avait pas vu Lorraine. Ce qui était normal. Ils descendirent tous les quatre à la piscine de l'hotel. A peine avait-ils posés les sacs et les serviettes que Marthe voulut sauter dans l'eau, mais son père la retint.
"-Minute, papillon! dit-il. N'oublie pas ta bouée, si tu ne veux pas couler.
-J'en ai plus besoin, répondit la fillette. Je sais nager. C'est maman qui m'a appris.
-Ah bon? Tu vas me montrer ça, alors."

Tandis que Audrey gonflait les brassards pour Léopold, Bill alla dans l'eau avec Marthe.
"-Alors comme ça, on sait nager? la taquina-t-il. Je suis sûr que c'est même pas vrai.
-Mais si c'est vrai! martela la fillette. Tiens regarde!"
Bill sourit en voyant Marthe qui commençait à nager. Ce n'était pas encore parfait, mais elle se débrouillait plutôt bien.
"-Tu vois, hein? triompha-t-elle.
-Oui je vois. Pardon, chérie, dit-il en souriant. Allez viens jouer avec ton frère."
Marthe sursauta en entendant le mot "frère". Elle n'avait aucune envie de partager son papa avec ce morveux!
"-Mais c'est pas mon frère. Audrey n'est pas ma maman.
-Non, c'est vrai. Mais vous avez le même papa. Ton demi-frère, si tu préfères.
-Tu aimes plus Audrey que maman?" demanda Marthe.
Bill manqua d'avaler sa salive de travers. Que répondre à celà?
"-C'est un peu compliqué, chérie, dit-il en lui caressant les cheveux. Je respecte beaucoup ta maman et je serai toujours là si elle a besoin de moi. Mais je ne suis plus amoureux d'elle.
-Pourquoi?
-Parce que c'est comme ça. Tu es encore un peu jeune pour comprendre.
-Et tu aimes plus Léopold que moi?
-Ma puce, dit-il en la serrant contre lui. Vous êtes tous les deux mes enfants, et vous le serez toujours. Ce n'est pas parce que Léopold est arrivé que je t'aime moins, bien au contraire. Je vous aime autant l'un que l'autre. Il n'y a pas de chouchou, je te le promets."

Un peu rassuré, Marthe accepta de jouer un peu avec ce petit bonhomme de trois ans avec qui elle partageait son père. Audrey avait l'air aussi plus sympa que d'habitude. Marthe se demanda ce qu'elle avait bien pu manger ce matin pour être aussi souriante. Un croissant, peut être? Les croissants n'avaient-ils pas la forme d'un sourire?
"-Comment va maman? demanda Bill.
-Elle va bien, répondit Marthe. Hier on a dansé dans le salon!
-Ah oui? C'était quoi comme musique?
-Maman dit que ça s'appelle "Bilidjine" et que c'est Maïkeul Jacque-sonne qui chante."
Bill ne put s'empêcher de rire en entendant sa fille écorcher le titre et le nom de Michael Jackson avec son accent.
"-Ah oui, Michael, dit Bill. Ta mère l'écoutait tout le temps. Elle l'a même rencontré une fois, je crois. Tu lui demanderas, elle te racontera."

Quand Lorraine rentra chez elle, ce fut pour trouver Shaka dans la cuisine, qui tâchait de soigner une plaie ouverte sur son bras comme il pouvait. La jeune femme porta sa main devant sa bouche en voyant sa chemise tâché de sang.
"-Shaka! Que vous est-il arrivé? demanda-t-elle en se précipitant vers lui.
-Ne vous inquiétez pas pour moi, je vais me débrouiller.
-Ne pas m'inquiétez? Vous vous foutez de moi ou quoi? Vous avez vu dans quel état vous êtes? Je vous emmène chez le médecin. Et on ne discute pas, je suis la patronne!"
Shaka n'eut d'autre choix que d'obéir. Pendant le trajet, Lorraine l'examinait du coin de l'oeil. Ses vêtements n'étaients pas déchirés et les blessures sur son bras ne ressemblaient pas à des coups de griffes ni de dents. Ce n'était pas l'oeuvre d'un animal.
"-Que s'est-il passé, Shaka? demanda-t-elle tout en conduisant. Allons dîtes-le moi.
-Des braconniers, répondit-il. Ils étaient trois et rôdaient près des crocodiles. J'ai voulu les mettre en garde, je leur ai dit ce qu'ils risquaient si on les prenait encore ici."
Lorraine devina sans mal le reste. Les braconniers s'étaient attaqués à lui. A trois contre un, c'était tellement facile! Et sur un homme noir en plus. Qui s'en soucierait? Lorraine serra les dents sous l'effet de la colère. Enfin, ils arrivèrent chez le médecin, qui le prit en urgence. Lorraine resta dans la salle d'attente, pour ne pas gêner. Elle faisait les cent pas dans la salle, ce qui eut vite fait d'agacer les autres patients qui attendaient, mais elle ne s'en souciait guère. Enfin, le médecin lui fit signe d'entrer dans le cabinet.
Quand elle entra, Shaka refermait le dernier bouton de sa chemise, et un bandage couvrait son avant bras.
"-Pas d'hémorragie interne, fit le médecin. Vous avez eu une sacrée chance. Vous changerez le pansements et la compresse tous les jours, revenez me voir dans huit jours. Je vous prescris également une crème, à appliquer sur les hématomes au niveau du dos.
-Très bien. Je vous remercie, docteur." répondit Lorraine.

Quand Bill ramena Marthe le soir, il fut surpris de voir Shaka avec un pansement autour du bras. Chaque geste qu'il faisait semblait douloureux pour lui. Choquée elle aussi, Marthe se précipita vers lui.
"-Shaka, qu'est ce qui t'arrive? demanda-t-elle, inquiète.
-Un lion, Marthe. Je l'ai approché de trop près. Mais rien de grave, ne t'en fais pas", la rassura-t-il.
"Mon oeil", songea Bill. Shaka connaissait trop bien les lions pour faire ce genre d'erreur. Il en aurait le coeur net. Il suivit Marthe jusque dans la maison, pour rejoindre Lorraine. La fillette se jeta dans les bras de sa mère.
"-Alors ma puce, dit-elle. Tu t'es bien amusée?
-Oui! répondit la fillette. Shaka a été attaqué par un lion?
-Euh ... Oui, fit Lorraine. Mais le médecin l'a soigné, il ne risque plus rien. Ne t'inquiète pas, chérie."
Lorraine leva les yeux vers Bill. Elle comprit qu'il n'en croyait pas un mot, et voulait connaître la vérité.
"-Tu vas aller te laver, ma puce?" dit-elle.
Elle conduisit la fillette jusqu'au tuyau d'eau au coin de la maison. Ils avaient installés un drap pour faire office de rideau de douche. Lorraine revint vers Bill, visiblement inquiète.
"-Qu'est-il arrivé à Shaka? demanda-t-il. Ne me dis pas qu'un lion l'a attaqué, je sais que c'est faux. Il ne ferait pas une connerie pareille, il connaît trop bien son boulot. Alors?
-Des braconniers, souffla Lorraine. Trois braconniers, près des crocodiles. Ils s'en sont pris à Shaka quand il a voulu les faire déguerpir. Ils n'ont pas fait de dégâts pour le moment, mais ils reviendront, j'en suis certaine."
Sentant l'angoisse de son ex-compagne, Bill approcha d'elle et posa sa main sur son épaule.
"-ça va aller, Lorraine?
-Oui, répondit-elle avec un sourire forcé. Ce n'est pas la première fois qu'on a des braconniers par ici. On les arrêtera, comme les autres.
-Tu es sûre?"
Elle acquiesça d'un signe de tête avec un vague sourire. Mais pour en oublier d'être acide et désagréable avec Bill, elle devait vraiment être très inquiète! Il tâcha de se rassurer en se disant qu'elle était toujours comme ça quand des chasseurs illégaux rôdaient dans le coin.
"-Si tu as besoin, n'hésite pas, dit-il en lui tapotant l'épaule.
-C'est splendide Bill. Vraiment splendide. Mais c'est triste de dire que je ne vois pas ce que tu pourrais faire.
-On sait jamais, répondit-il. Si tu as besoin d'argent pour engager d'autres hommes pour protéger la réserve, tu n'as qu'à demander."
Il savait très bien qu'elle était trop fière pour accepter. Mais il avait tout de même un petit espoir puisqu'il s'agissait des animaux. Si elle voulait vraiment les protéger, elle accepterait son aide un jour ou l'autre.

Marthe revint vers eux, changée et lavée. Bill l'embrassa et retourna vers la voiture. Il adressa un signe de tête à Shaka, pour lui dire au revoir et lui faire comprendre qu'il savait.
"-Si je peux vous aider, n'hésitez pas, lui dit-il discrètement.
-On y pensera. Merci à vous.
-Soyez prudent, fit Bill en désignant son bras blessé d'un signe de tête.
-J'essaierai, répondit Shaka avec un vague sourire. Bonne route.
-Merci."
Shaka regarda la voiture s'éloigner. Maintenant que Bill avait proposé son aide, il lui semblait plys sympathique.

my god..... pfff foutu braconnier >.<

suite

dans cette suite audrey apparait plus humaine
d'un côté je comprends sa réaction elle aime son mari et ne veut pas qu'il retourne vers son ex

les enfants sont adorables

marthe qui a dansé avec sa maman... le spectacle devait être trop beau à regarder

oui comme tu dis Sylvie je comprends un peu la réaction de Audrey, n'importe qui aurait réagis comme ca
moi je réagirais pareil, surtout face a un ex, enfin moi en moin exéccif mais je comprends Audrey

et on voit qu'elle aime sincérement Bill et qu'il tient a lui
c'est déjà ca

suite ma belle jtd

mdr!
ça me fera toujours rire, les nouvelles copines qui traitent les ex de pétasses alors que c'est elles qui leur ont volé leur mec.
Au fond, à part d'être leur ex, qu'est ce qu'elles ont à leur reprocher? Pas grand'chose, en général.
Franchement, entre la nouvelle petite amie et l'ancienne; si l'une des deux peut rouspéter, c'est l'ex je pense.

dans mes bras Maud mdr

je suis 100% d'accord avec toi. jdois avouer que je suis à la place d'audrey je serai méfiante, ptetre un chouilla jalouse mais pas autant qu'Audrey elle est trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès excessive même trop...
pourquoi je sens qu'avant la fin de l'histoire, Bill l'aura plaquée

ah nein de nein!!! pas d'accord

okay okay Loraine a le droit de pester
mais Bill quitteras pas Audrey
suis sur que Lorraine se trouvera quelqu un d'autre siff

j'ai pas di qu'il allait se remettre avec Audrey ma crétinus d'amour ptdr

t'as pas remarqué que dans toutes les fic de Maud y a toujours une fille du foet dpeuis que Maud est tomienne, la fille du fo qu'elle met dedans est avec Bill (exemple: personne ne vous entendra crier: moi rien qu'une légende: Cyn), là tien, bizarre personne du fo, je dis qu'avant la fin de la fic Bill quittera Audrey pour une fille du fo.e t Lorraine ira avec Shaka je suis sur siff.

Vous me faîtes trop rire! Alors, qui finira avec qui? Faîtes vos jeux!
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Chap 5:

L'air inquiet de Bill n'échappa pas à Audrey quand il rentra à l'hotel.
"-Chéri, qu'est ce qu'il y a? demanda-t-elle. Tu as une mine affreuse.
-Des braconniers ont été vu dans la réserve, dit-il. Ils ont blessé Shaka."
Audrey se détendit. Si ce n'était que celà, ça allait. Ils pouvaient bien zigouiller les girafes et les léopards si ça leur chantait, ça ne l'empêcherait pas de dormir. C'est alors qu'une idée germa dans son esprit.
"-Des braconniers? fit-elle en feignant d'être inquiète. Mais c'est affreux! Il faut prévenir la police!
-Ils ne bougeront pas. Les peaux d'animaux, l'ivoire des éléphants, les cornes de rhinocéros ... Tout ça se vend à prix d'or sur le marché noir. Interdire la chasse ne sert à rien. C'est le commerce qu'il faut entraver. Si ça ne rapporte plus d'argent, ils arrêteront de tuer les animaux. C'est aussi simple que ça. Tant que l'argent dominera le monde, ce sera difficile de faire bouger les choses, soupira Bill en s'asseyant. J'espère que la réserve ne subira pas de trop grosses pertes."
Audrey passa sa main dans les cheveux de son compagnon. Elle détestait le voir inquiet comme ça ... Sauf quand elle pouvait en tirer profit.
"-Viens chéri, dit-elle. On va descendre manger au restaurant et on en discutera ensemble.
-Il ne faut pas que Léopold le sache, dit Bill. Il risquerait de le répéter à Marthe. Les enfants ne doivent pas être au courant pour le moment.
-D'accord."

Une fois le repas terminé, ils remontèrent dans la chambre. Léopold alla dans la pièce voisine où était son lit, tandis que ses parents continuaient de parler, assis sur le lit.
"-Chéri, tu crois vraiment que la savane est un endroit pour une enfant de cinq ans? demanda Audrey.
-Marthe a une chance inouïe de vivre là. Tu ne t'en rends pas compte parce que tu détestes l'Afrique. Mais je préfère la savoir dans la savane avec les animaux que dans une banlieue avec de la mauvaise graine.
-Mais tu comprends bien qu'elle ne pourra pas rester là toute sa vie, Bill.
-Ce sera à elle de juger, le moment venu. Pour l'instant, elle se trouve bien là avec sa mère, répondit Bill.
-La savane est un endroit dangereux, Bill. Même si Marthe adore l'Afrique, vivre en plein milieu de la savane n'est pas ce qu'il y a de mieux. Les lions rôdent autour de la maison pendant la nuit, il y a des serpents partout, les crocodiles ne sont pas loin...
-Lorraine prend toutes les précautions. Il n'y a jamais eu d'accident jusqu'à présent. Et ne me parle pas de coup de chance!
-Mais maintenant, il y a ces braconniers, Bill. Tu imagines, si ils blessaient Marthe? demanda Audrey.
-Une enfant de cinq ans? Ils n'iraient pas jusque là. Et puis Marthe est tout le temps avec sa mère. Lorraine ne la laisse jamais seule.
-Il suffit d'une seconde d'innatention, Bill.
-Soit! trancha Bill. Arrête de tourner autour du pot et dis moi ce que tu as en tête!
-Pourquoi ne pas prendre Marthe en Allemagne avec nous?"

Bill déglutit.
"-Quoi? fit-il.
-Tu as très bien compris.
-Lorraine n'acceptera jamais.
-Je ne te parle pas de Lorraine, dit Audrey. Je te parle de Marthe. Est ce que ça te plairait qu'elle vienne vivre avec nous en Allemagne?
-Bien sûr que j'aimerais la voir plus souvent mais ça n'est pas possible, Audrey. Si je lui demandais ça, Lorraine me ferait la peau! Je l'ai déjà abandonnée. Je ne vais pas en plus lui enlever sa fille.
-Marthe est aussi ta fille, Bill. Et pas seulement la sienne. Pourquoi aurait-elle tout le bon côté?
-Tout le bon côté? C'est plutôt moi qui l'ai! Je ne vois Marthe que pour les vacances. On s'amuse, on se détend, on a plein de choses à se raconter. Mais tout le reste qui est moins drôle, c'est Lorraine qui se le coltine. Les devoirs, par exemple!
-Justement, tu la soulagerais, fit Audrey.
-Je te répète que Lorraine n'acceptera jamais! Si on lui enlève son enfant, elle se tirera une balle dans les vingt-quatre heures qui suivront. Si tu la connaissais aussi bien que moi, tu saurais qu'elle n'en est pas totalement incapable.
-Si elle était une mère digne de ce nom, elle saurait que sa fille ne peut pas rester dans cet environnement! Tu le sais aussi bien que moi, Bill!
-Il y a tout ce qu'il faut ici, contrairement à ce que tu crois! rétorqua le jeune homme. Ce n'est pas un pays de sauvages, tu sais! Collège, lycée ... Pour les études supérieures, on verra ensuite. Il y a plein de jeunes qui partent étudier à l'étranger. On a bien le temps pour penser à tout ça! Tout ce que je peux te dire, c'est que Marthe a tout ce qu'il faut ici pour encore une bonne douzaine d'années! Et qu'est ce qui te prend, de t'intéresser subitement à l'avenir de Marthe? dit-il, suspicieux.
-Comme toutes les mamans, je m'inquiète pour l'avenir des enfants, Bill. Je sais bien que ce n'est pas ma fille. Mais c'est tout de même l'enfant de mon compagnon.
-C'est maintenant que tu t'en rends compte? Tu ne m'en avais jamais parlé avant. Tu ne parlais JAMAIS de Marthe et encore moins de Lorraine, sauf pour ronchonner quand on partait en Afrique! Et voilà que maintenant, tu te prends pour sa mère!
-Parce que j'ai vu l'autre jour dans quel environnement elle évoluait! ça m'a levé le coeur!
-A d'autres! Tu espères vraiment me faire croire que subitement, tu as compris que tu devais sauver Marthe de l'emprise diabolique de sa mère? Dis plutôt que ça t'arrangerait bien qu'elle vienne en Allemagne! Comme ça, on n'aurait plus à revenir ici, et tu éloignerais définitivement Lorraine.
-Comment peux-tu croire ça?" dit-elle en se levant d'un bond.

La jeune femme s'enferma dans la salle de bain et claqua la porte. Bill haussa les épaules et se coucha, se disant qu'elle finirait bien par en sortir. Il ne se trompa pas. Un peu plus tard, Audrey se glissa dans le lit et se blottit contre Bill.
"-Pardonne-moi, lui souffla-t-il. Je n'avais pas le droit de te dire ça.
-C'est pardonné, dit-elle. Je comprends que cette histoire de braconniers te rende nerveux."
Bill fit rouler Audrey sous lui et l'embrassa. La jeune femme l'enlaça aussitôt, trop contente de s'en tirer à si bon compte. Elle frissonna en sentant les doigts de Bill se glisser sous sa chemise de nuit pour caresser ses cuisses fines. Elle le serra contre elle de toutes ses forces, insinuant ses mains sous son T-shirt pour toucher son dos. Bill descendit dans son cou, tout en déboutonnant sa chemise de nuit. Il repoussa le tissu et promena ses lèvres sur la poitrine de sa compagne. Audrey ferma les yeux et passa ses doigts dans les cheveux noir d'encre de Bill. Elle fit glisser aussitôt le caleçon de son partenaire et le coucha sur le dos. Elle passa une jambe au dessus de lui pour se retrouver à califourchon. Bill se mordit les lèvres quand elle le fit glisser en elle.
"-Tu es pressée, dit-il.
-J'ai toujours trop envie de toi, après une dispute."
Sans lui laisser le temps de répliquer, elle commença à aller et venir au dessus de lui. Bill la saisit par la taille pour l'aider à trouver son rythme. Mais rapidement, il l'immobilisa et commença à aller et venir en dessous d'elle, donnant des coups de reins rapides et puissants. Audrey rejeta ses cheveux en arrière tandis que Bill la faisait sienne. Il ne tarda pas à se déverser en elle. La jeune femme s'écroula, épuisée. Bill ne mit pas longtemps à s'endormir, lui aussi à bout de souffle. Audrey passa sa main dans ses cheveux. Même si il disait non pour l'instant au sujet de Marthe, l'essentiel était qu'il y pense. L'idée ferait son bout de chemin, elle le savait.

Pendant ce temps, au milieu de la nuit, Lorraine s'était rendu près du fleuve. Elle tapota doucement la surface de l'eau, et Ali remonta sur la berge. La jeune femme s'approcha du crocodile. Elle s'allongea à côté de lui en appuyant sa tête sur son dos.
"-Si tu savais ce qui nous attend, mon pauvre ami, murmura-t-elle en passant sa main sur le corps cuirassé de l'animal. Si vous pouviez juste aller vous planquer, toi et les autres. Mais où cacher des crocodiles, hein?"
Elle se redressa et passa ses bras autour du cou d'Ali en appuyant sa tête sur celle du crocodile.
"-Une autre personne vous croirait folle."
Lorraine se retourna pour voir que Shaka venait d'arriver.
"-Vous m'avez fait peur, dit-elle.
-Vous vous trouvez près d'un animal qui pourrait vous réduire en bouillie et c'est moi qui vous fais peur, dit-il avec un sourire. Amusant.
-Vous savez aussi bien que moi que les crocodiles ne sont pas des monstres, Shaka.
-Oui, je le sais. Mais ils restent des animaux sauvages."
Lorraine acquiesça. Shaka lui tendit la main pour l'aider à se lever. Elle la saisit et se redressa. Tenant toujours la main de Shaka, Lorraine marcha avec lui jusqu'à la maison. Elle se sentait bien avec lui, il l'apaisait. Ses grands yeux noirs, sa peau sombre, son sourire, sa voix agréablement grave, sa stature ...
"-Vous ne seriez pas un descendant de Shaka Zulu, par hasard? demanda-t-elle.
-Pas que je sache. Pourquoi?
-Parce que vous portez le même nom. C'est tout. Question idiote, je vous l'accorde.
-Mais non", dit-il avec un sourire.
Une fois de retour à l'intérieur, Lorraine se rendit dans la chambre de Marthe. La petite dormait paisiblement. Lorraine l'embrassa sur le front avant de regagner son lit.

je n'aime pas trop l'idée d'Audray...Bill avait raison avec ses accusations....

et je sens une petite histoire entre Lorraine et Shaka qui pointe son nez...

suite stp jtm fort miss joker

alors la suis un peu surprise d'Audrey
ca lui ressemble pas ca d'avoir proposer quelque chose comme ca

mais comme Saby a dit je crosi que il va se passer quelque chose avec Shaka et Lorraine
ya comme une attirance qui commence a se créer entre eux
a voir.....

suite ma belle jtd